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Trois résidents de Salaberry-de-Valleyfield se sont donné la mission de sauver des vies. Le 30 septembre dernier, ils ont inauguré les locaux de S.A.F.E Alcool. Leur entreprise offre des technologies et des services pour empêcher les gens de prendre le volant s’ils ont consommé de l’alcool.
Marc-André Rivest et sa conjointe Sofie Demers ont eu l’idée du projet en 2014. À l’origine, leur intention était d’offrir au public un antidémarreur éthylométrique qui mesure la concentration d’alcool dans l’haleine du conducteur et empêche le démarrage du véhicule. Serge Gagnier s’est ajouté à l’équipe en cours de développement du projet, qui a pris deux ans à se concrétiser.
« Moi je suis policière. Je les ai tous vu les côtés. J’en ai arrêté du monde. J’ai vu les conséquences sur les vies et les accidents. J’ai voulu prendre ma pension et c’est une continuité pour moi. Ça reste mon domaine, mais j’y vais sur l’autre côté », raconte Sofie Demers.
La technologie qu’ils proposent ressemble à celle utilisée par la SAAQ lorsqu’elle impose l’utilisation d’un antidémarreur éthylométrique à un citoyen coupable de conduite en état d’ébriété. Cependant, le trio vise davantage la prévention en proposant un système pouvant être installé dans les véhicules ne n’importe quel citoyen. L’antidémarreur Alcolock V3, commercialisé par l’entreprise, est aussi offert en location. Le produit est conçu par Alcohol Countermeasure Systemes (ACS) et l’entreprise de Salaberry-de-Valleyfield est la seule à le distribuer au Québec.
Cibler les jeunes
« Nos jeunes conducteurs, 16 à 22 ans, ont cinq à six ans à passer à travers avec une tolérance zéro. Ils ont six ans à marcher les fesses serrées, à ne pas faire d’erreur pour ne pas briser leur avenir. C’est notre public cible. Cela va leur coûter 2000 $ pour se protéger », mentionne Serge Gagnier en ajoutant que les coûts d’une condamnation pour alcool au volant peuvent monter à plus de 15 000 $.
Les personnes ayant déjà été reconnues coupables de conduite avec facultés affaiblies sont un autre public cible de l’entreprise. En effet, ces derniers auraient des difficultés pour assurer leur véhicule après une condamnation. L’antidémarreur de S.A.F.E Alcool est une garantie et un argument que les assureurs vont accepter puisqu’il est reconnu par les assureurs du Québec depuis 1997.
« Malheureusement, il y a toujours des récidivistes. Des gens qui sont à leur deuxième, troisième offense. La raison pour laquelle ils tombent sur des deuxièmes offenses c’est parce qu’ils n’avaient pas d’autres d’alternatives. Nous on est une alternative », lance Serge Gagnier.
Sensibiliser
Dans son objectif d’éducation et de sensibilisation, l’entreprise propose même un service lors d’événement afin que les convives puissent vérifier leur taux d’alcoolémie avant de prendre leur voiture pour rentrer chez eux.
Dans le temps des fêtes, il est souvent question d’alcool au volant. Si certains font appel au service de Nez rouge, d’autres prennent la route en pensant être corrects alors que ce n’est pas le cas. S.A.F.E Alcool suggère aussi des appareils portatifs à glisser dans le manteau ou le sac à main. Une bonne idée de cadeau à faire aux gens que l’on aime pour éviter qu’ils prennent leur voiture avec des facultés affaiblies et qu’ils fassent partie des tristes statistiques. En 2015, au Québec, 170 personnes sont décédées et 370 autres ont été gravement blessées sur les routes suite à l’alcool au volant.
« Moi je dis que tout le monde devrait en avoir un. Il te faut un appareil pour te le dire. Si tout le monde avait son appareil portatif, personne ne se ferait pogner. Je trouve que c’est le plus beau cadeau à offrir à Noël », conclut Sofie Demers.
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